Le nouveau bâtiment de réserves de Sèvres incarnera innovation et respect du patrimoine, tout en répondant aux exigences environnementales et de conservation.
Sur proposition du jury de concours de maîtrise d’œuvre qui s’est réuni le 24 septembre dernier, la Direction générale de la création artistique a retenu le projet de l’équipe HEMAA architectes pour la construction d’un nouveau bâtiment de réserves sur le site de Sèvres, pour le musée national de Céramique et la manufacture nationale de porcelaine.
Le nouveau bâtiment de réserves, d’une superficie de 1900m2 SDP (surface de plancher), a pour vocation de conserver, dans de bonnes conditions, une partie des collections patrimoniales de la Manufacture nationale de Sèvres et du musée national de Céramique. Ces collections comprennent notamment des rondes de moules de fabrication des pièces ainsi que des œuvres du Musée, parmi lesquelles la collection de peintures de François Desportes. Implanté dans un site classé Monument Historique, ce projet devait répondre à des enjeux complexes, notamment de respect de composition urbaine.
Parmi les 108 équipes ayant fait acte de candidature au concours, quatre équipes avaient été sélectionnées pour proposer un projet, avec pour mandataire les agences d’architecture Vezzoni & Associés, K Architectures, HEMAA Architectes et W-Architectures.
L’équipe HEMAA a proposé un projet avec une architecture qui répond à l’ensemble des enjeux définis dans le programme de l’opération. Le jury a salué la fonctionnalité du bâtiment, ainsi que l’attention portée à la qualité de la proposition architecturale et des espaces extérieurs. Le projet se distingue également par son approche environnementale, répondant aux enjeux de durabilité et de maîtrise des conditions climatiques des espaces de conservation. Cette démarche exemplaire doit permettre au bâtiment d’obtenir le label Bâtiment Durable Francilien (BDF), niveau BRONZE délivré par l’association Ekopolis.
L’Oppic a été mandaté par le ministère de la Culture, Direction Générale de la Création Artistique, pour assurer la maitrise d’ouvrage déléguée de ce projet. Le coût prévisionnel de l’opération est de 13,8 M€ TDC, pour une livraison prévue en septembre 2028.
En parallèle, l’Oppic assure également la maîtrise d’ouvrage de la restauration du clos et couvert des réserves dites de l’ancien « Magot », dont la maîtrise d’œuvre est conduite par l’architecte en chef des monuments historiques, Marie-Suzanne de Ponthaud.